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FALLING ASPLEEN
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Recherches sur les liens entre la pesanteur et la tristesse.
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Sans apesanteur nous devenons heureux, c’est assez curieux! Et si, ce qui nous rend
malheureux, triste, n’était pas justement la pesanteur ? Ce lien qu’on entretient avec la terre, la
masse, le poids, cette force qui nous ramène toujours vers le bas, contre qui on doit lutter pour
s’élever. Cette idée, personnellement, me plait beaucoup. Elle se retrouve finalement dans
beaucoup de nos expressions de langage, en voici quelques exemples: « cela me
pèse sur le coeur », « le monde me pèse sur les épaules », « les pieds qui traine », « ce drame est
grave », « l’ambiance est lourde», « la gravité de la situation » etc.. , le drame, dans notre
imaginaire commun, est quelque chose de lourd, de pesant, comme si ces émotions étaient reliées à
l’attraction terrestre de façon considérable. Et nous le retrouvons aussi dans le sens inverse,
lorsqu’on regarde le champ lexical du « bonheur », et de la plénitude d’un point de vue spirituel,
nous trouvons ceci : « se sentir léger », « s’élever vers dieu », « l’ascension émotionnelle »,
« ascension spirituelle », « avoir des papillon dans le ventre », « avoir la tête dans les nuages »
etc.. Et je ne parle pas encore des « enfers » et du « paradis ». D’un point de vu physique, nos
organes sont reliés à nos émotions, et ils sont sans cesse attirés par la gravité. Lorsque nous
faisons une activité physique, nous utilisons nos muscles pour élever ces organes. Trouvons-nous
le bonheur lorsque nos muscles sont plus toniques et nous permettent de nous sentir plus léger ?
Lorsque nous sautons, comme nous le faisons enfant, ne trouvons nous pas une forme de
bonheur ? Un lien entre l’aspect physique et émotionnel qu’on trouve également dans la digestion
par exemple, avec les récentes recherches sur les liens entre la microbiote intestinale et la
dépression. Ainsi cela pourrait même nous permettre d’imaginer que nous ne sommes pas tous
égaux face à la gravité du monde, ce qui, dans ma pratique d’humain, m’a semblé rassurant.
Comme si le malheur ne se trouvait finalement que sur terre, par la gravité qui nous y entraine
irrévocablement, et par une multitude de paramètres d’ordre « physiques » certaines personnes
sont peut être plus facilement attirées par celle-ci. Ainsi je me suis mise à regarder le ciel, et à
imaginer que là haut, l’attraction de la terre n’est surement plus si importante, le corps atteignant
cet état d’apesanteur, de non influence de la « Gravité ». Ce fut une grande surprise, et presque un
malaise, tant mon éducation athéiste ne semblait pas correspondre à un tel imaginaire. En effet
regarder le ciel, comme un endroit ou l’on pourrait s’abstraire de la notion de malheur, cela fait
beaucoup penser a la notion de spiritualité, d’ascension du corps et de l’esprit que l’on retrouve dans
l’imaginiare des religions. Comme par exemple dans le Boudhisme avec la méditation,
dans les religions judéochrétiennes avec l’idée de paradis. D’ailleurs, on peut également faire un parallèle entre,
le fait qu’en apesanteuron ne puisse pas avoir de rapport sexuel, et les pratiques des « moines », hommes et
femmes d’églises, qui ne peuvent non plus en avoir mais cette fois d’un point de vue moral et de dévotion.
L’idée d’élévation au statut d’être supérieur relié aux astres, est-elle, fortement reliée à la transe.
La transcendance comme une absence de contrôle des sensations physiques au profit d’un état
psychique second. Les cosmonautes le disent, « il est plus facile de décoller que d’atterrir »,
et même s’ils se sentent chez eux qu’une fois l’air de la terre respiré, ils ne peuvent s’empêcher de vouloir
retourner dans l’espace, malgré semblerait-il, les nombreux aspects négatifs de la vie en apesanteur spatiale,
(Serait-ce une drogue ? )
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