Garance Debert est une artiste issue du champ de la performance. Récemment diplômée avec grande distinction d'un Master spécialisé à l'ERG (École de Recherche Graphique, Bxl), en performance, vidéo d’animation et pratiques de l’exposition. Elle s’est également formée à la danse contemporaine au CNDC d’Angers (Centre National de Danse Contemporaine) où elle obtint un DNSPD, elle à l’occasion d’y pratiquer un grand nombre de techniques de danse, principalement postmoderne, moderne et contemporaine. Elle à, avant celà, évoluer dans la danse classique et à notamment dansé pour quelques productions du ballet du Rhin. Durant son parcours d’apprentissage, elle a eu l’occasion de faire des stages avec des artistes comme Anna Nowicka, Volmir Cordeiro, Flora Détraz ou encore Ben J.Riepe pour lequel elle performe en 2019 à Pact-Zollverein. Elle développe alors en parallèle de cet apprentissage de danseuse, un regard critique et un désir de décloisonner les frontières entre art vivant et art contemporain. Elle s’intéresse à la performance et passe par diverses étapes de création. (Bortsch) Par ce biais, elle pousse le décor de  théâtre d'abord aux salles de concert (Mathématiques Capillaires) puis aux espaces dédiés à l’art ce qui invite alors un nouveau plan de recherches et une proximité nouvelle avec le public, qui devient alors son terrain de jeu favori.

Son regard, sans cesse challengé par son environnement, lui permet avant tout de comprendre ce qui l’entoure et de questionner sa pratique artistique à l’intérieur des champs de création dont elle fait partie. Sa pratique passant par le désir de performer, d'écrire, mais aussi de toucher aux formes vidéos et parfois aussi plastiques. Comme son Théâtre d’iphone qui explore les limites de la performativité appliquées à un théâtre de poche : son téléphone portable. Pour cela, elle se met également en scène sous format vidéo, inspirée par un courant performatif qu'elle nomme Narcissisme et Voyeurisme, qu'elle questionne à travers sa propre figure de performeuse. (Balade au Lac, Petrouchka). Elle s'intéresse, via cet aspect performatif de la vidéo, au Streaming et collabore avec Marius Escandes autour du projet de Ballet Listream Gulliver en 2021. Suite à cette période, garance s’est intéressée d’une nouvelle manière à ces formes performatives et pointe cette fois un aspect Superficiel et Humble qu'elle souhaite explorer, sans prétention et sans jugement, ces formes pouvant être un moyen de renouer avec des aspects plus originels de la performance, lui permettant de faire des ponts entre son propre corps-archive de la danse et ses désirs de contemporanéité. C’est alors qu' elle s'intéresse au Mime comme outil anachronique et en suit une série d’expériences performatives mêlant narration spéculation et gestes, à la frontière du grotesque, jouant du visible et de l’invisible, du regard, de l’empathie et de l’humour. Elle collabore principalement avec les artistes Max Ricat et Mallaury Scala qui sont au cœur de ses recherches et sont présents dans la plupart de ses performances (Mime = Mème, Apparemment à louer). Récemment, Garance s’est lancée dans un travail de recherche autour des Fantômes, de la danse, de la performance et du mime, qui explore, sous forme de conférence performée en DVD et livret, une interprétation d’une histoire de l’art à travers son corps-archive de la danse et s’amuse à questionner un aspect superficiel de l’idée de fantôme comme une projection de soi sur le passé.  Suite à cela, elle collabore avec Raphaël Van Lerberghe et Alexia de Visscher (A.R.D.V.L) tous deux artistes éditeurices autour de leur édition Table de perméabilité et Conventions d’édition, et présente sa forme performative à la Wiels Art Book Fair 2024. Elle continue à présent sa recherche autour des Fantômes en collaboration avec l’artiste Adler Murada dans l’optique d’y trouver une nouvelle forme performative. 

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Dans un autre pan de sa pratique, Garance s’est également intéressée à la pratique de la Curation et a organisé différents événements pluridisciplinaires à Bruxelles comme l’Opéra Discret, réunissant une vingtaine d’artistes et étudiants en Art (ERG, ARBA, ENSAPC, Beaux-Arts de Paris, etc.) explorant des formes innovantes et immersives à l’intérieur d’un espace quasi désaffecté de Bruxelles. Les artistes y ont pu investir les lieux pendant deux semaines et faire des propositions inédites, chacun à plusieurs enjeux artistiques, que cela soit autour de la scénographie, de la technique, de la performance, de l’installation de la sculpture, du chant, de la musique électronique et j’en passe. Cela en respectant les normes et les besoins sonores des autres occupants du bâtiment. Pour citer d’autres événements qu’elle a curaté ou co-organisé : Du Fond du Cœur à la Project(ion) Room, et Grotte et IST aux ateliers du LOTO.